Plus de 500 000 personnes sont atteintes de schizophrénie en France. Cette maladie mentale touche une personne sur cent au niveau mondial. Elle est autant très lourde pour la personne souffrante que pour ses proches. Une personne dans votre famille ou dans votre entourage souffre de cette maladie ? Voici les comportements à adopter pour mieux l’accompagner.
Connaissez la maladie
Pour faciliter vos rapports, il faut comprendre la schizophrénie. En fait, il s’agit d’une maladie mentale caractérisée par des distorsions des pensée, des émotions et du comportement. Comme elle a également des impacts sur la perception et le sentiment de soi, le patient entend souvent des voix et font des hallucinations. Parfois, il délire et a des convictions inébranlables et fausses.
Par conséquent, la personne schizophrène n’arrive pas à réagir de façon idoine à certaines circonstances. Elle s’isole dans son monde et tout facteur de stress peut être désastreux pour elle. De ce fait, pour améliorer le quotidien de votre proche, vous devez faire preuve d’empathie.
Pour que l’entourage connaisse mieux la maladie, ses symptômes et ses causes, les professionnels de santé prennent souvent des mesures « psycho-éducatives ». Cette prise en charge thérapeutique du malade est souvent initiée par le médecin lors des premiers contacts avec son entourage. Sinon, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des centres de santé, des hôpitaux, des associations et des soignants.
Communiquez
La communication tient un grand rôle dans l’accompagnement d’un schizophrène. Efforcez-vous de faire savoir au patient que vous comprenez parfaitement sa souffrance. Quand vous vous ouvrez à lui, il n’aura aucun mal à exprimer sa maladie et ses ressentis. En plus, il sera plus facile de l’aider au quotidien : faire une dissociation entre le vrai et le faux, entre le réel et l’imaginaire, entre sa pensée et la réalité.
Pour y arriver, il est conseillé d’établir certaines règles de vie chaque jour. N’hésitez pas à encourager sa participation aux activités quotidiennes et aux loisirs. En plus d’aider le patient à aménager son mode de vie, cette méthode facilitera également la vie familiale. Au fil du temps, le patient retrouvera même une certaine autonomie.
Créez un environnement stable
Sachez que le stress est un élément déclencheur de crise chez le schizophrène. Toute situation susceptible d’engendrer du stress est alors à éviter. Veillez à rester calme, à éviter toute tension et à ne pas déclencher de conflits en sa présence. Faites toujours preuve de tact. En outre, les conversations trop animées ne sont non plus convenables pour lui. Contrairement à cela, parlez-lui avec calme et adressez-vous à lui posément.
Il faut également savoir que les attitudes à adopter dépendent du stade de la schizophrénie du patient. Quand il est dans un état grave d’angoisse et d’agitation, il est primordial de lui assurer une atmosphère stable.
Certaines personnes schizophrènes n’apprécient pas les critiques et les sollicitations excessives comme insister pour un repas au restaurant. Ils apprécient plus quand les choses sont organisées. Alors, imposez en amont que le malade ne peut pas prendre certains risques : la consommation de cannabis, d’alcool, de cigarette et la mauvaise conduite tout au long du traitement.
Anticipez les rechutes
Apprenez à appréhender le comportement du patient et tentez de déceler les éventuelles crises du patient. Cela vous permettra d’alerter le médecin en charge pour adapter son traitement. Comme vivre avec un schizophrène nécessite un courage mental, pensez à trouver du soutien auprès de votre entourage et du corps médical.
En cas de crise, le malade ressent de l’agitation, de l’angoisse et a des hallucinations. Dans cette situation, évitez de l’effrayer davantage. Choisissez un coin pour rester seul avec lui, rassurez-lui avec une voix douce, mais normale. Faites en sorte que le patient ne ressente aucune menace comme un rapprochement physique excessif ou un barrage de son issue. Enfin, demandez-lui ce qui ne va pas tout en lui témoignant votre empathie.
